NOSFERATU
Bande de vampire à Mordheim
Lorsque la comète tomba sur Mordheim, le comte Orlock venait de s’installer en ville. Il avait pour cela réussi a traversé une partie de l’empire sans se fait remarquer, voyageant a l’abri d’un navire marchand au détriment de son équipage. Il avait acheté légalement une grande demeure noble, où il avait réussi à rapatrier et à stocker dans ses caves ses grimoires et parchemins issus de l’équivalent de plusieurs vies de recherches en sciences occultes. Personne ne sait exactement pourquoi le Comte a voulu s’établir exactement ici, a Mordheim, mais une chose est sûr, le Necrarch avait des nuit très chargées, et rentrai de plus en plus tard la nuit, prenant très souvent des risques incongrues.Le nécromancien errait depuis celui qui lui semblait des jours dans les ruines. Depuis que des répurgateurs avaient commencé à faire des recherches, il avait été obligé de fuir son village de naissance et de laisser sa femme derrière lui. Elle lui manquait déjà, mais il valait mieux qu’il parte, s’il avait été découvert, sa femme aussi aurait été brûlée sur le champ. Même si elle ne savait rien de ses propres découvertes ni de ses talents. Fuir dans Mordheim lui avait semblé être la seule alternative viable pour sa sécurité immédiate. Mais à présent, il ne savait plus depuis combien de temps il était là, il avait dû se cacher pour éviter une bande de mercenaire à moitié fous aussi perdus que lui. Ici, la poussière et la nuit permanente n’aidait absolument pas à trouver un quelconque abri fiable. Il ne pensait absolument pas que la grande Mordheim ne puisse être à présent qu’un tas de ruine fumante.
Il laissait pour la première fois toute la puissance de sa magie se révéler au grand jour, sans être obligé de la freiner ou de la cacher complètement. Ici les vents magiques étaient tellement violents qu’il avait l’impression de n’être qu’une étincelle dans un incendie de foret. Pour un magicien, la puissance qui se déchainait ici était palpable, réellement, comme de l’eau fraiche qu’on laissera couler entre ses doigts. Néanmoins, il se sentait changer, comme s’il vieillissait physiquement, mais sans réellement sentir la moindre fatigue. Etait-ce à cause de sa magie, de cette ville, ou de son régime alimentaire composé de restes sans âge ou de cadavres divers passablement frais ? Il n’avait pas de réponse, et n’en cherchait plus depuis quelques mois maintenant. Il se sentait bien dans ce chaos ambiant. A vrai dire, il ne se rappelait pas grand-chose avant son arrivée ici. Il ne devait pas sortir de la ville, sous aucun prétexte, voila tout.
Il avait suivi un groupe de trois hommes en loques passablement ivres jusqu'à leur refuge : les ruines d’une immense propriété en pierre presque complètement effondrée. Elle avait été visitée et pillée un nombre de fois incalculable. Il ne restait que quelques meubles trop lourds pour être emportés et leur contenu sans valeur marchande. Le groupe ivre rentra dans se qui semblai être la cave de la demeure, en grand bruits. Comment peuvent-ils encore être en vie à l’heure actuelle ? Encore des questions absurdes sans réponse dans ce monde de folie.
Il allait enfin laisser parler son pouvoir au cœur du cimetière privé du château. Après une courte incantation, le nécromancien fit sortir de terre cinq zombies sans réel effort. Il était fier de lui-même. Tous ces sacrifices n’étaient pas vains, il allait enfin avoir un endroit a lui pour y livrer ses expériences.
Il entrât en fracas dans la cave humide, où les hommes étaient en cercle autour du feu. Ils riaient tellement fort qu’ils n’avaient pas remarqué l’intrusion pourtant malodorante des zombies. Le vent froid fit cependant taire les ivrognes, et lorsqu’ils se retournèrent, ils furent surpris de voir des gens ici, chez eux. L’un d’eux, visiblement très éméché et surtout complètement halluciné cria : « J’le r’connait ! C’est lui qu’à tuer mon chien ! » avant de se ruer en avant pour tenter de saisir un des zombies. Le Necromancien ne fît pas un geste, le pauvre homme frappant le zombie de ses poings nus, sans aucun effet sur le cadavre immobile.
Un autre homme le regardait attentivement, les yeux pleins de surprise et d’espoir : « quel est votre nom ? » alors le Nécromancien se rendis compte qu’il n’avait pas parlé depuis fort longtemps, et il n’arriva pas a articuler quoi que se soit d’autre qu’un « knock » fort peu ragoutant. Son haleine sentait réellement une quelconque matière en décomposition, avant de se rendre compte que sa langue avait certainement triplé de volume dans sa bouche sans qu’il ne s’en aperçoive.
« Vous êtes enfin là ! Le Maître nous avait dit d’attendre votre venue, vous êtes grandement en retard jeune homme ! Allez le voir avec vos gens, il vous attend là dessous, et dites lui bien que nous avons entretenus sa maison du mieux que nous avons pu !» dit l’homme ivre. Knock remarqua alors que les bouteilles, vides de vin depuis longtemps, ne contenaient que de l’eau croupie, mais avec un reflet vert et un tintement qui ne signifiait qu’une chose : de la pierre magique. Ceci expliquait cela…
Alors qu’il sortit de la cave, il se trouva nez à nez avec des créatures immondes. Il en avait bien sûr entendu parler dans les comptes, mais c’était la première fois qu’il voyait réellement des goules. Il avait toujours pensé que ces monstres n’existaient que pour faire peur aux enfants trop agités. Mais là, leur odeur âcre d’urine et leurs ricanements aigus les rendaient terriblement réels. Il comprit pourquoi les ivrognes étaient encore en vie : ils étaient surveillés par des dizaines de protecteurs invisibles. Les gardiens du Comte chuchotaient entre eux en le regardant de coté.
Il sentit de plus en plus la présence du comte alors qu’il approchait de la tour ouest, mais il ne pouvait comprendre où il était attendu. De la tour ne restait que deux pans de mur et un énorme tas de gravats de pierre magique et de planches de bois. « Creuse». Cette voix venue de nulle part lui fit froid dans le dos, a lui, le manipulateur de cadavre. Alors il le fît, il creusât, sans s’arrêter, pendant plusieurs jours jusqu'à s’arracher les ongles sur la pierre. Ses zombies étaient inutilisables, il avait trop demandé de ces morceaux de chairs en décomposition. Les membres n’avaient pas supporté le poids des pierres les plus lourdes.
Au milieu des pierres magiques et des gravats, un cercueil était visible. Dès lors, une horde de goules se jetèrent dessus, bousculant le Necromancien. « Le Maître ! On a retrouvé le Maître ! » Couinaient les goules, et alors l’une d’entre elle se retourna vers le sorcier : « merci, vraiment ! Sa fait des mois qu’on fouille partout, on n’aurait pas pût trouver sans votre magie ! » Elle était en train de déféquer et d’uriner sous l’effet de la joie. « Venez avec nous dans la cave, vous n’avez pas encore fini ».
Dès l’ouverture du cercueil, le vampire semblait réellement en sommeil. Il paraissait très grand et très maigre, les doigts anormalement longs et effilés et tranchants, même pour un vampire. Les pierres magiques avaient reussi a transformer cette créature immortel au dela de toute immagination.
Knock demanda a se que toutes les personnes présentes sortes de la cave, et commença le rituel de réveille.